Taille Vincent Dedienne – Autrefois figure incontournable des médias en tant que comique, Vincent Dedienne consacre aujourd’hui son temps principalement à la télévision, au cinéma et à la scène, où il se produit dans son dernier spectacle solo, “Un soir de gala”, dans lequel il joue une flopée de rôles différents.
Les deux représentations sont comme deux comédies de Molière en une. Le public apprécie les sorties de Vincent Dedienne, et la critique l’apprécie pour ses rôles au théâtre, à la télévision et au cinéma, ainsi que ses reportages pour Canal.
Après le succès de son premier spectacle autobiographique, S’il se passe quelque chose… (2014), Vincent Dedienne interprète “Un soir de gala” à guichets fermés dans toute la France depuis 2021 (trois représentations au Théâtre du Châtelet les 6, 13 et 20 février 2023 ; trois représentations exceptionnelles à l’Olympia les 23, 24 et 25 avril 2024). Dans cette série de sketchs, il incarne une variété de personnages pour se moquer des pires aspects de la vie moderne.
Bien qu’il paraisse heureux, le joueur de 36 ans qui va bientôt fêter son anniversaire dégage une mélancolie de vieillard. En attendant son retour sur grand écran dans Je ne suis pas un héros aux côtés de Clémence Poésy et Géraldine Nakache, il nous raconte autour d’un café comment. La saison 2 d’Amateurs est sur le point d’être diffusée sur Disney+. Parce que rire est toujours plus bénéfique que pleurer.
Ma première expérience avec les médias a été une VHS de Muriel Robin diffusée dans la cuisine de ma grand-mère quand j’étais enfant. C’était une bombe qui a explosé dans ma tête qui m’a donné envie de voir du théâtre en direct à Macon.
Ma toute première performance était pour un projet d’école élémentaire, et j’étais tellement amoureux de l’expérience que je connaissais chaque mot de la pièce. L’envie de faire carrière dans le théâtre semble rare en Saône-et-Loire entre les années 1990 et 2000.
Un de mes professeurs de mathématiques m’a suggéré de vérifier une école secondaire qui offrait le théâtre en option, et là, j’ai découvert que le théâtre était en fait un sujet digne d’une étude académique. Je n’étais pas très attirant ou athlétique, donc je n’étais pas exactement l’enfant le plus populaire à l’école. Cependant, j’ai fait de mon mieux pour trouver une niche dans la chaîne alimentaire universitaire.
Les cours de français, la lecture de littérature classique et les études au Conservatoire d’art dramatique de Saint-Étienne m’ont apporté le réconfort dont j’avais besoin. J’avais envie de faire des sketchs dans la veine de Muriel Robin à mon arrivée dans ce centre national de formation, mais j’ai vite vu que chaque élève y avait déjà une idée précise de son propre rôle d’acteur.
J’ai l’impression que beaucoup de gens aujourd’hui s’opposent aux anti-modèles, ou aux gens qu’ils ne veulent pas finir comme eux. De la même manière qu’il faudrait du temps pour aller quelque part. Et je comprends vraiment, compte tenu à quel point les temps sont hostiles en ce moment.
Mais je suis plus une personne basée sur l’admiration. Anne Sylvestre, Hervé Guibert ou encore Jean-Luc Lagarce m’ont beaucoup influencé. Quand j’écris, j’ai deux objectifs en tête : les personnes que je veux revoir dans ma vie (que ce soit un ex ou un ami) et les personnes que je veux conquérir. C’est la source de ma force et de ma motivation en tant qu’écrivain.
Pendant de nombreuses années, je l’ai écrit comme s’il s’agissait d’un journal intime, sans savoir que je l’utiliserais un jour comme partition musicale. Depuis que j’étais un jeune fan de Muriel Robin, j’avais suivi un programme de formation destiné à me faire devenir un acteur professionnel digne de recevoir des subventions de l’État.
Pensez-vous que je voulais toujours plaisanter. Comment puis-je le colorier en utilisant ce que j’ai appris à l’école primaire? C’est à cette époque que j’ai beaucoup lu sur Hervé Guibert, et j’ai écrit dans l’espoir de le rendre heureux, même s’il était déjà mort.
Si j’avais su que dire aux gens que j’étais gay nuirait à mes perspectives de carrière, je n’aurais peut-être pas fait mon coming out. L’idée d’un coming out public ne m’est jamais venue, et je pense que personne n’a jamais essayé de m’en dissuader. En fait, j’avoue à cet instant précis que je suis triste car Florent est sur le point de me quitter. Ce n’est ni exagéré ni exagéré. Depuis lors, cela n’a jamais été un problème au travail.
J’ai passé un bon moment là-bas pendant quatre ans; il servait à la fois de lieu d’entraînement et de loisirs. Cela m’a aidé à m’améliorer en tant qu’écrivain parce que je devais proposer chaque semaine du nouveau matériel qui serait lu dans une émission de radio très médiatisée.
Si bon nombre des maux d’aujourd’hui proviennent du fait que les gens se sentent ignorés, je peux dire avec confiance que je ne me suis jamais senti ignoré. C’est une opportunité et un privilège fous, et le simple fait d’y penser me donne le vertige.
Lorsque ma réalisatrice Juliette Chaigneau et la productrice Sophie Hazebroucq et moi nous sommes assis ensemble pour réfléchir à des idées pour un nouveau spectacle, nous avons débattu s’il valait mieux essayer d’écrire une suite à notre spectacle précédent ou d’essayer quelque chose de complètement nouveau.
J’ai ressenti l’envie de dessiner à nouveau à ce moment-là. C’est un cadre assez sobre, avec juste un piano comme décoration principale et aucun changement de costume pour le faire ressembler davantage à un concert classique, comme pour insister sur le fait que le sketch appartient à un cadre académique. J’espérais une action écumante entre le sketch et le gala.
C’est beaucoup de travail parce que c’est cinq rendez-vous par semaine dans différentes villes, mais j’aime tellement ça que ça m’aide à me détendre. Cela m’empêche de dérailler complètement.
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